Posté: 20 juin, 2018
Lors de ‘Renouveau 2027’ : ‘Transformés par la Parole : Lire les Écritures à partir de perspectives anabaptistes’ à Augsbourg (Allemagne) le 12 février 2017, le comité des YABs (Young AnaBaptists) a médité le texte de Matthieu 28/19–20 en partant de leur perspective locale. Les articles de cette section de Perspective sont adaptés de leurs présentations.
C’est l’ordre missionnaire de Jésus à ses disciples. Jésus voulait que l’évangile atteigne toutes les nations et, pour cela, il a décidé d’utiliser les êtres humains. Il s’est d’abord servi de ses disciples. Ceux-ci, à leur tour, ont fait d’autres disciples qui ont eu la même responsabilité : ‘aller et faire des disciples’. La mission de l’Église, en tant que groupe de disciples du Christ, était de propager la bonne nouvelle.
Le mot ‘aller’ est actif. Jésus n’a pas dit : « Attendez que je vous envoie quelqu’un… », mais il a dit : « Allez et faites des disciples ». Par conséquent, si un disciple de Christ veut faire plus de disciples, il doit être proactif. Au lieu d’attendre que les autres viennent à l’église, nous devons aller dans le monde partager la bonne nouvelle avec nos voisins.
La question est donc : comment partager la bonne nouvelle avec ceux qui m’entourent ?
Il y a plusieurs méthodes d’évangélisation. Les trois plus connues et utilisées en Amérique du Sud sont le porte-à-porte, l’évangélisation de masse et l’évangélisation par l’amitié. Chacune de ces méthodes présente des avantages et des inconvénients, surtout en ce qui concerne le temps investi et la profondeur du travail. Cependant, toutes sont valides et peuvent être utilisées en fonction du contexte et du besoin.
En ce qui concerne l’église des frères mennonites du Paraguay, une des méthodes utilisées est ‘l’impact social’. Les membres de l’église se consacrent à l’établissement de foyers pour les enfants dans le besoin, à la construction d’hôpitaux, d’écoles et d’églises, toujours selon les besoins de la région. En outre, l’église a mis en place une station de radio pour transmettre l’évangile et les valeurs chrétiennes.
Par l’intermédiaire de ces organisations, nous cherchons à offrir un service de base aux personnes qui nous entourent, afin de partager l’évangile avec eux.
Une autre méthode utilisée dans notre groupe de jeunes et dans d’autres églises au Paraguay est le football. Au Paraguay, vous ne pouvez pas jouer au volleyball, au basketball ou au baseball : il n’y a que le ‘football’ ! Et tout le monde y joue ! C’est pourquoi certaines églises, dont la nôtre, choisissent de jouer au football le samedi et le dimanche soir pour attirer les gens. Le but principal de cet événement n’est pas d’écouter une prédication ou de chanter des chants spirituels, mais de jouer au football et de se faire de nouveaux amis. Nous espérons ainsi les encourager à venir aux réunions de jeunes et à accepter le Christ comme leur Sauveur.
Lorsque ces personnes se sentent à l’aise dans notre groupe, elles sont invitées aux réunions de jeunes ou à un groupe d’étude biblique. Parfois, elles y viennent aussi par elles-mêmes. Certaines acceptent le Christ comme leur Sauveur par un ami, d’autres pendant un culte ou un camp.
En Amérique latine, nous croyons que l’évangélisation doit être adaptée à la culture et au contexte dans lesquels se trouve chaque église. Indépendamment de la méthode utilisée, les croyants sont motivés pour transmettre naturellement et activement leur foi personnelle en Christ.
Pour nous, évangélisation ne signifie pas intolérance. Nous croyons que l’œuvre rédemptrice de Jésus sur la croix est le seul chemin vers le Père et vers le ciel, c’est pourquoi c’est notre devoir de partager ce message de grâce et de salut.
—Dominik Bergen, membre de l’église des frères mennonites du Paraguay, a représenté l’Amérique latine au comité des YABs depuis sa nomination au Sommet mondial de la Jeunesse lors de la 16e Assemblée à Harrisburg (États-Unis), en juillet 2015 jusqu’à la réunion du Comité exécutif à Augsbourg (Allemagne) où il a commencé à assurer la représentation régionale de l’Amérique latine. Oscar Suárez (Colombie) le remplace. Dominik a commencé des études dans un séminaire en Allemagne.
Cet article est paru pour la première fois dans le numéro octobre 2017 de Courier/Correo/Courrier.
Comments: