Posté: 21 octobre, 2022
Suivre Jésus ensemble à travers les frontières
Les assemblées mondiales de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) sont l’équivalent des réunions dominicales des paroisses locales.
Dans la liturgie, nous déclarons la souveraineté du Christ sur notre église mondiale, défiant le nationalisme, le racisme et d’autres fausses idéologies qui nous demandent de notre soumission.
Grâce aux enseignements, aux ateliers et aux messages, nous affirmons notre identité anabaptiste et nous contribuons à former l’identité de nos églises en les exposant à différentes perspectives et à des accents bibliques développés dans le contexte de nombreuses cultures différentes.
Lors des activités informelles, nous valorisons chaque individu et sa communauté, nous partageons les dons que nous avons reçus et nous nous enrichissons mutuellement par de nouvelles relations.
Pendant les moments de prière, nous soutenons ceux qui sont confrontés à la persécution, à la violence, à l’extrême pauvreté et aux catastrophes naturelles.
Nous découvrons que nous ne sommes pas seuls, que nous sommes un organisme vivant et que nous faisons partie du corps du Christ.
Ce ne sont là que quelques-unes des raisons pour lesquelles les Assemblées de la CMM sont une part essentielle de notre communauté mondiale depuis des décennies. En 2022, nous avons célébré la deuxième Assemblée mondiale ayant lieu en Asie, et la 17e depuis la création de la CMM en 1925.
Lorsque nous avons commencé à planifier la 17e Assemblée, nous n’avions jamais imaginé l’ampleur des obstacles que nous aurions à franchir. Indonésie 2022 restera dans l’histoire comme l’un des événements les plus complexes et les plus stimulants que nous ayons jamais organisés. Outre les différences de culture, de classe sociale et de perspectives théologiques. Voici les obstacles que nous avons dû surmonter, parmi d’autres :
- Finances : Le report de l’Assemblée de 2021 à 2022 en raison de la pandémie a entraîné des coûts financiers supplémentaires.
- Santé : Un nombre important de personnes placées en quarantaine - moi y compris - en raison du COVID 19 et d’autres virus. Cela a empêché la pleine participation de nombreux participants.
- Technologie : Comme il s’agit de la première Assemblée officiellement hybride, de nombreuses activités ont été prévues pour faciliter la participation en ligne. Cependant, des défaillances techniques ont entravé la diffusion en direct et ont empêché la réception de l’interprétation simultanée sur place, malgré de nombreux tests et l’apparente certitude des experts que la technologie ne tomberait pas en panne.
Les responsables de l’Assemblée se sont préparés pendant sept ans pour en faire une réussite. L’évaluation que nous ferons après l’Assemblée et l’expérience des participants révéleront son niveau de réussite. Cependant, en tant qu’Église, il est bon de se rappeler que nous sommes appelés à organiser des événements qui portent des fruits plutôt que de simples événements réussis.
C’est en considérant ses fruits que nous pouvons apprécier la valeur de l’Assemblée en Indonésie.
Grâce à des obstacles [des ‘frontières’] variés, les disciples du Christ de nombreux pays ont appris à pratiquer la patience les uns envers les autres. Des personnes de cultures différentes se sont mobilisées pour travailler dans l’unité et rechercher le bien-être de ceux qui étaient malades et qui avaient besoin de soutien. Très souvent, l’amour et le souci pour les autres étaient évidents. Des malentendus et des conflits inattendus nous ont amenés à pratiquer le ministère de la réconciliation parmi nous. On redécouvre l’importance de la vulnérabilité et de l’aveu des fautes commises. Nous avons compris à quel point il est crucial de demander humblement pardon et de le recevoir.
Ainsi, l’Assemblée de 2022 a approfondi la relation interculturelle de nombreux membres de nos Églises et facilité l’unité dans la diversité. Certes, la 17e Assemblée n’a peut-être pas été la plus aboutie selon les paramètres humains qui mesurent la qualité des événements. Pourtant, il a été l’un des plus fructueux pour grandir dans notre appel à être une communion mondiale dans la tradition anabaptiste.
—César García, secrétaire général de la CMM, originaire de Colombie, vit à Kitchener, Ontario, Canada.
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