Posté: 22 septembre, 2023
Vous êtes invités ! Joignez-vous à nous pour une série de webinaires sur la protection de la création intitulée « Pollinisateur climatique » . Voir ci-dessous !
Comme plusieurs autres personnes au Zimbabwe, Sukoluhle Ncube partage son temps entre la ville où sa famille vit et travaille, et la communauté rurale où ils cultivent la terre, à 40 minutes de distance.
« La plupart des gens ont deux maisons », explique Sukoluhle Ncube. « En ville, on vient travailler et tout ça, mais dans le village, c’est là que nous pratiquons l’agriculture. »
Sukoluhle Ncube est diplômée en gestion d’entreprise et en technologies de l’information. Elle passe la plupart de ses week-ends et de ses vacances à travailler sur le terrain de sa famille dans le village d’Irisville.
Sukoluhle Ncube explique que l’instabilité de l’économie zimbabwéenne fait qu’il est difficile de gagner suffisamment d’argent pour vivre. De nombreuses familles complètent leurs revenus en cultivant eux-mêmes leur maïs, millet et sorgho, et en élevant du bétail.
Mais les changements saisonniers dus au changement climatique rendent l’agriculture moins fiable.
La Banque mondiale a indiqué qu’en 2020, près de 50 % des Zimbabwéens étaient confrontés à la pauvreté alimentaire. Ce chiffre a légèrement baissé depuis la pandémie, mais plusieurs, en particulier ceux qui pratiquent une agriculture de subsistance, ont encore du mal à subvenir à leurs besoins. L’une des principales causes nommées dans le rapport est la sécheresse.
« Le changement climatique a modifié le régime des pluies », explique Sukoluhle Ncube. La saison des pluies commençait autrefois à la fin du mois d’octobre et durait jusqu’en mars. Aujourd’hui, la pluie n’arrive souvent qu’à la mi-décembre et se termine au bout d’un mois.
« Les cultures se dessèchent et meurent, dit Sukoluhle Ncube. Tout ce changement climatique affecte beaucoup de gens, même dans les grandes villes. »
Son église, l’Église des Frères en Christ Lobengula, a lancé des programmes pour aider ses membres à surmonter ces défis.
« Habituellement, nous séparons les affaires de notre culte quotidien », a déclaré Ntando Ndlovu. Elle dirige l’initiative « Une vision du monde plus forte ».
Le projet vise à renforcer la résilience en donnant aux membres de l’église les compétences, les relations et les marchés dont ils ont besoin pour générer des revenus.
Pendant un an, l’église a organisé des ateliers permettant aux personnes fréquentant l’église d’acquérir les compétences nécessaires à la création de leur propre entreprise. En mai dernier, les participants ont été invités à présenter leur entreprise lors d’une exposition organisée après le culte.
Trente-sept propriétaires de petites entreprises ont installé des tables pour présenter leurs produits et services. Les stands proposaient de tout, des sacs à main faits à la main à des produits biologiques, en passant par des services de soudure et de la barbe à papa préparée sur place.
L’exposition « a été mise en place dans le but de créer un écosystème commercial actif, qui favorisera les échanges entre les personnes de l’église », explique Sukoluhle Ncube.
« Je pense que cela s’est très bien passé, dit-elle. Beaucoup de gens sont venus, beaucoup de gens se sont sentis soutenus. »
—Sierra Ross Richer est membre de la Waterford Mennonite Church, à Goshen, en Indiana (États-Unis). Elle est stagiaire au Collectif anabaptiste pour le climat / Anabaptist Climate Collaborative (ACC). Cette histoire, tirée de la série préparée pour la période du carême Pollinisateur climatique : Histoires anabaptistes mondiales sur le changement climatique est reproduite avec sa permission.
Les membres du Groupe de travail de la CMM pour la protection de la création de chaque région animeront une heure de récits et de questions-réponses. Des membres d’églises du monde entier raconteront comment ils sont affectés par le changement climatique et comment ils y répondent par des actions résilientes et l’espoir de l’Évangile. Autres articles pour le webinaire "Afrique" (en anglais)
Chaque webinaire aura lieu le mardi à 14h UTC (cliquez ici pour trouver l’heure dans votre région). Inscrivez-vous ici :
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