Posté: 22 juin, 2016
Comme les quatre cavités du cœur, les quatre commissions de la CMM servent la communauté mondiale des églises anabaptistes dans les domaines suivants : diacres, foi et vie, paix et mission. Les commissions préparent du matériel à l’intention du Conseil Général, donnent des conseils et proposent des ressources aux églises membres et facilitent le travail des réseaux ou des fraternités de la CMM qui œuvrent ensemble sur des questions et des préoccupations d’intérêt commun. Ci-dessous, une des commissions communique un message de leur ministère.
Quand un globule rouge a rencontré une cellule nerveuse pour la première fois, il s’est écrié : « Ah! un extraterrestre! » « Non, répliqua la cellule nerveuse, je suis ta sœur. »
Au printemps 1997, à l’occasion d’un séminaire aux Pays-Bas pour le 500e anniversaire de Menno Simons, j’ai participé pour la toute première fois à une rencontre mennonite internationale. Ma réaction émotionnelle a été semblable à celle du globule rouge : Est-ce que tous ces gens sont mennonites? Pourquoi leur façon de penser est-elle si différente de la mienne? Au dernier rassemblement de la CMM, Pennsylvania 2015, j’ai eu le même sentiment, mais encore plus fort!
Que ce soit les 2000 ans du christianisme ou les 500 ans de l’Église anabaptiste, nous sommes tous issus de la même tradition théologique. En raison du passage du temps et de la diversité des cultures et des milieux sociaux, nous avons grandi en prenant différents visages. Aujourd’hui, devant les nombreux problèmes délicats, nous avons aussi adopté différents points de vue et positions.
Cela me fait penser à la métaphore du corps de l’apôtre Paul : nous formons réellement un corps avec des parties ayant des formes et des fonctions différentes. L’Église doit être divergente et diversifiée – c’est l’ADN enfoui dans l’Église quand Dieu l’a d’abord créée.
L’Église doit accepter les différences, parce que c’est vital pour elle. Par le biais de mes frères et de mes sœurs d’Afrique, d’Europe, d’Asie et de l’Amérique du Sud, mes horizons et mes perspectives s’agrandissent. Je vois une image différente de la foi. Ces « autres » culturels proviennent du même ADN théologique; ces relations de sang spirituelles sont devenues une partie indispensable du « moi » ou du « nous » de la foi. Les sœurs et les frères de la famille mondiale constituent notre « cohumanité » en Christ.
Or, en même temps, la différenciation à l’échelle « cellulaire » est pour une plus grande unité à grande échelle : il n’y a qu’un seul corps. En tant que membres, nous avons été intégrés dans le corps divin. Ce que nous avons en commun, c’est que nous nous consacrons tous à Jésus-Christ pour le suivre de manière radicale. Nous possédons également des Convictions Communes. Donc, nous sommes faits un dans notre diversité tout en restant diversifiés dans l’unité.
L’Église est pleine de lumière et d’ordre à certains moments, et de désordre à d’autres moments. Néanmoins, de cette mosaïque de l’Église émerge le visage de celui qui transcende : Jésus-Christ. Il se révèle lui-même au moyen de la vie globale de l’Église. L’Église est l’image sainte du Christ; sa mission est de montrer fidèlement le Christ afin que le monde puisse voir le visage de celui qui transcende.
L’image du visage dépend de la manière dont nous sommes liés ensemble. Chacun de nous, comme une cellule de l’oreille, de l’œil ou du nez, apportera la beauté au visage si nous sommes correctement liés. Ainsi, nous devons nous efforcer de conserver l’unité de l’Esprit. Le Repas du Seigneur en est un excellent rappel. Chaque fois, nous nous souvenons ensemble de la croix de Jésus, du corps de Christ. Que la volonté de Dieu soit faite.
—Paulus Chiou-Lang Pan, membre de la Commission Foi et Vie de la CMM
De cette mosaïque du corps de Christ émerge le visage de celui qui transcende : Jésus. Photo par Faith Lin, avec la permission de Paulus Chiou-Lang Pan.
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