Posté: 20 juin, 2018
J’ai grandi au Zimbabwe, en Afrique australe, un pays où le christianisme a été importé en même temps que la civilisation et le commerce. Dans ce contexte, je ne me suis jamais senti obligée de transmettre le message de Christ.
L’ordre missionnaire de Jésus concernait une élite – ceux qui y étaient « appelés ». En tant que membre du corps du Christ, je devais simplement me débarrasser du péché, lire la Bible, prier et attendre d’aller au ciel. Répandre l’Évangile était le devoir de ceux qui avaient amené le christianisme au Zimbabwe. Un missionnaire était quelqu’un dont la peau était plus claire que la mienne, qui parlait une langue considérée comme supérieure à la mienne parce qu’elle n’avait aucun clic (son produit par la langue) et qui venait d’un endroit lointain. Je n’ai jamais pensé qu’un homme noir ou qu’une femme noire puisse être missionnaire.
Un commandement à suivre
Maintenant, je me rends compte que lorsqu’on s’est repenti, on a un devoir à remplir, un commandement à respecter : c’est de parler aux autres de Jésus-Christ.
Quand nous commençons à suivre Jésus-Christ, nous voulons aimer comme lui, vivre comme lui, et surtout parler du royaume de Dieu comme il l’a fait quand il marchait sur la terre. Notre devoir est d’aider ceux qui sont perdus en leur faisant connaître Jésus, afin qu’il les sauve.
Pour moi, l’ordre missionnaire de Jésus dans Mt 28/19 s’adresse à tous les disciples de Jésus-Christ. Et ce commandement joue un grand rôle dans l’expansion du royaume de Dieu.
Faire des disciples
Faire des disciples nous appelle à sortir de notre routine. Il faut quitter notre zone de confort. Quelquefois, il faut aborder des étrangers et leur parler de Jésus-Christ. Dans mon pays, l’accueil varie. Si l’on essaie une approche individuelle, on peut être pris pour un voleur ou quelqu’un qui n’a rien de mieux à faire. Dans mon contexte, il vaut mieux partager le message du Christ lors de croisades ou de programmes de sensibilisation et la réponse est habituellement positive.
Faire des disciples, cela veut aussi dire ne pas choisir qui on contacte. L’évangile est pour tous. Il n’y a pas de ségrégation en ce qui concerne le message du Christ, ni envers ceux qui le partagent ni envers ceux qui le reçoivent : Jésus-Christ nous a demandé d’aller faire des disciples de toutes les nations. Peu importe la race, la tribu, la langue, le sexe ou l’âge, on n’est jamais trop jeune ou trop vieux pour parler de Christ.
Ce n’est pas à nous de juger si les autres sont dignes ou non de recevoir le message du Christ, quelques soient notre perception des autres et notre vision de leur monde. Personne n’est trop bon ou trop mauvais pour recevoir la grâce de Dieu – c’est un don. Le Saint-Esprit transformera chaque personne pendant son cheminement spirituel.
Vous qui cheminez sur cette terre, suivez-vous les commandements du Christ ? Une fois que l’on comprend que c’est une question de vie éternelle ou de châtiment éternel, on devient désireux de faire des disciples, dans le but de parler à autant de personnes que possible de Jésus-Christ. Si vous êtes sélectif concernant l’annonce du message de Christ, réfléchissez bien et priez, car le royaume de Dieu est ouvert à tous !
—Makadunyiswe Ngulube est membre du comité YABs (Jeune anabaptistes). Elle vient de l’église des Frères en Christ Mount Pleasant, une assemblée d’Ibandla Labazalwane kuKristu eZimbabwe d’Harare (Zimbabwe).
Cet article est paru pour la première fois dans le numéro octobre 2017 de Courier/Correo/Courrier.
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